Les finances publiques belges suscitent l’inquiétude, selon la Banque centrale

Les finances publiques belges suscitent l’inquiétude, selon la Banque centrale

La Banque centrale de Belgique a exprimé ses préoccupations quant à l’état des finances publiques du pays, déclarant que la situation budgétaire est loin d’être réjouissante. Dans un rapport publié mercredi, l’institution a souligné qu’à l’horizon 2025, seule la Slovaquie devrait afficher un déficit budgétaire plus important que celui de la Belgique. «Cela ne signifie pas qu’il y a un risque de refinancement immédiat, mais la Belgique figure parmi les pays présentant le plus grand risque pour la durabilité à moyen terme de ses finances publiques», a-t-elle indiqué. «Pour ramener le taux d’endettement à un niveau plus soutenable, il sera nécessaire de réduire significativement le déficit budgétaire.»

Le rapport insiste sur la nécessité pour la Belgique d’adopter des mesures rigoureuses pour rectifier le cap de ses finances publiques. Malgré un contexte économique mondial incertain, exacerbé par les récents chocs économiques et sanitaires, le pays se trouve à un carrefour crucial nécessitant des réformes structurelles ambitieuses.

L’institution financière souligne également le poids de la dette publique qui continue de croître, mettant en péril la capacité du pays à répondre efficacement aux futures crises économiques. Elle appelle à une prise de conscience collective et à l’action de la part des décideurs politiques pour mettre en place un cadre budgétaire plus robuste et durable.

La Banque centrale de Belgique recommande une stratégie à plusieurs volets, comprenant une réduction des dépenses publiques superflues, une amélioration de l’efficacité des investissements publics et une réforme fiscale visant à stimuler la croissance économique tout en préservant l’équité sociale.

En outre, le rapport met en avant l’importance de renforcer la compétitivité de l’économie belge par le biais de l’innovation et de l’investissement dans les secteurs clés tels que la technologie, l’énergie verte et l’éducation. Ces mesures, combinées à un engagement solide envers la discipline budgétaire, sont cruciales pour garantir la prospérité à long terme du pays et la stabilité de ses finances publiques.

La Banque centrale conclut son analyse en rappelant que les défis auxquels la Belgique est confrontée ne sont pas insurmontables. Avec une planification stratégique et un engagement à réaliser les ajustements nécessaires, le pays peut surmonter ses difficultés financières et se diriger vers un avenir plus stable et prospère. La responsabilité repose désormais sur les épaules des leaders politiques et économiques du pays pour mettre en œuvre ces recommandations essentielles.

Sokhna Seck