OpenChip développe une puce IA européenne et s’implante en Belgique

L’Europe ne dispose pas encore d’une alternative locale aux puces utilisées par les entreprises d’intelligence artificielle. Actuellement, ces composants sont principalement importés des États-Unis et de la Chine. OpenChip entend changer cette situation en proposant une solution européenne. Dans cette dynamique, la Belgique joue un rôle clé avec l’ouverture d’une nouvelle branche à Gand, consacrée au développement logiciel.
Ce nouveau site belge devient ainsi la cinquième implantation d’OpenChip, qui est déjà présente en Italie, en Allemagne, en Pologne et en Espagne. Une expansion impressionnante pour une entreprise qui n’existe que depuis un an.
Cependant, OpenChip ne dispose pas encore d’une puce commercialisable pour attirer les entreprises du secteur. « Notre puce OpenChip sera disponible d’ici début 2027 au plus tard », a indiqué Steven Latré, responsable du département IA d’OpenChip à Gand, auprès de VRT NWS.
Des ambitions à l’échelle mondiale
Si les investissements dans OpenChip ne garantissent pas encore de résultats concrets, l’engouement pour une alternative européenne semble réel. Cette expansion est notamment rendue possible grâce au soutien de l’Union européenne via l’IPCEI ME/CT, approuvé en 2023. La Commission européenne avait alors validé le déblocage de 8,1 milliards d’euros pour financer des projets en microélectronique et technologies de communication, une initiative à laquelle OpenChip fait référence sur son site officiel.
La branche de Gand ne participera pas directement à la conception de la puce, mais se concentrera sur le développement des solutions logicielles qui accompagneront son lancement. « Nous avons déjà commencé à travailler sur les logiciels d’intelligence artificielle ici à Gand », précise Latré.
Au-delà de la confiance suscitée par le projet, les ambitions d’OpenChip sont également notables. « Nous voulons devenir un acteur mondial. La course n’est pas terminée. Les récents progrès de l’entreprise chinoise DeepSeek montrent qu’un rattrapage significatif est possible », ajoute Latré.
La Belgique, un pays de recherche
Le choix de la Belgique pour le développement logiciel d’OpenChip ne doit rien au hasard. Selon Latré, ce pays s’est imposé comme un centre de recherche de référence dans le domaine des semi-conducteurs. En témoigne la présence d’Imec, un acteur majeur basé à Louvain, spécialisé dans l’innovation et l’optimisation des processus de fabrication des puces électroniques.
Avec son implantation en Belgique, OpenChip confirme sa volonté de s’inscrire dans un écosystème européen fort pour rivaliser avec les géants américains et chinois. Reste à voir si ce projet ambitieux portera ses fruits d’ici 2027.