Lime et VOI obtiennent l’autorisation de maintenir leurs trottinettes opérationnelles à Bruxelles

Lime et VOI obtiennent l’autorisation de maintenir leurs trottinettes opérationnelles à Bruxelles

Les opérateurs de trottinettes électriques en libre-service, Lime et VOI, ont récemment remporté une bataille juridique devant le tribunal de première instance de Bruxelles. Les deux entreprises avaient introduit une action en référé, cherchant à continuer leurs activités dans la région bruxelloise malgré leur non-sélection dans l’appel d’offres de Bruxelles Mobilité.

Le 31 janvier 2024, le tribunal de première instance a émis une autorisation temporaire permettant à Lime et VOI de maintenir leurs opérations jusqu’à la fin de leurs licences respectives. Cette décision est accueillie favorablement par les utilisateurs de trottinettes électriques en libre-service à Bruxelles, qui pourront ainsi continuer à bénéficier des services de ces deux opérateurs.

La ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt, avait informé le parlement régional la veille que des recours avaient été déposés concernant l’appel d’offres pour les opérateurs de trottinettes. Lime et VOI, non retenus dans le processus de sélection, ont contesté la validité de la procédure, dénonçant un manque de transparence et une analyse insuffisante des candidatures.

Du côté de Lime, la porte-parole Hannah Landau a exprimé des critiques sévères envers le processus de sélection accéléré mis en place par la Région de Bruxelles. Selon elle, le calendrier serré n’a pas permis une évaluation approfondie et équitable des 27 candidatures provenant de 15 opérateurs. Elle souligne également que la plupart des grandes villes européennes consacrent plusieurs mois à de telles sélections, contrairement à Bruxelles qui aurait précipité sa décision sans respecter les étapes et critères préétablis.

Malgré l’autorisation temporaire accordée par le tribunal de première instance, il est prévu que Lime et VOI poursuivent leurs recours en interne auprès de Bruxelles Mobilité, tout en envisageant un recours ultérieur au Conseil d’État. Cette affaire met en lumière les tensions entre les opérateurs de trottinettes et les autorités locales en matière de régulation et de sélection des services de mobilité partagée.

Les Bruxellois, quant à eux, peuvent continuer à circuler en trottinette électrique en attendant une résolution définitive de cette affaire judiciaire, qui pourrait avoir des implications plus larges sur la manière dont les opérations de trottinettes électriques en libre-service sont gérées dans la région.

Adama Ba